dimanche 18 février 2018

Une réussite à Dogbo, l'Orphelido!

Bonjour bonjour!

On vous espère tous en grande forme, comme nous!
Nous vous avons quittés à Tokpa Domé ; nous en sommes repartis jeudi... en barque! Eh oui : les vélos et toutes leurs sacoches avec nous sur un bateau cahotant, pour nous emmener sur l'autre rive du Lac Ahémé, à Possotomé (ville célèbre ici pour son eau thermale ; car contre toute attente, ici au Bénin, en tout cas au Sud, on trouve de l'eau facilement dans les sous-sols : il y a un peu partout des puits publics, quelle aubaine pour nous!)
Bref, encore 2 jours de vélo en pleine brousse, nous ravitaillant sur des marchés hauts en couleurs (à tous les sens du terme!), mangeant des plats bien épicés, faisant de larges haltes entre midi et 16h, faute de courage sous la chaleur (imaginez : Nico a même troqué ses vieilles chaussures pour des sandales!! si si!! C'est dire.)

Et nous voici à Dogbo. Alors Dogbo, il faut qu'on vous explique : c'est la ville natale d'un médecin des Salvages, à côté de Castres, Albert Hounou! Nous avons fait sa connaissance en France par un heureux concours de circonstance. Et lui revient dans son pays 3 ou 4 fois par an, et y a fondé un orphelinat ; on ne pouvait pas manquer ça!!

Orphelido accueille 14 garçons et 10 filles, de 6 (? ils ne sont pas sûrs!) ans au baccalauréat, qui vivent ici comme une grande famille. Et c'est ça qui nous émeut : sur le plan économique, certes, mais surtout humainement, ça fonctionne! Les grands s'occupent des petits (qui parfois arrivent là tous jeunes) ; chacun est autonome pour la préparation des repas, le ménage, la lessive ; ils pourvoient à toutes les tâches collectives à tour de rôle, par équipe. Antoine y est animateur, il aide les enfants dans leurs devoirs et leur propose un soutien scolaire (en plus de l'école ou du collège qui les reçoit d'habitude dans la journée... sauf en ce moment : il y a un mouvement de grève des enseignants! allez, ça arrive dans des pays très bien!!). Eloi, lui, se charge des relations avec l'extérieur (recherche de fonds entre autres). Et le directeur, Dieudonné, n'est autre que l'un des premiers hôtes de l'orphelinat! Après son baccalauréat, il a pu passer un master en ressources humaines, avant de revenir ici. Un bel exemple pour ses cadets, et un vraiment chic bonhomme, posé, serein, et éminemment sympathique.




Et vous savez quoi? Parrainer l'un de ces jeunes ne coûte que... 20 euros par an! Avis aux amateurs!!
(Contacter Albert Hounou des Salvages, ou Orphelido)

Allez, gros bisous à vous tous ; nous pensons bien fort à vous, en particulier aux enfants à qui nous souhaitons de très bonnes vacances!

PS : Petit débat philosophique : 
Hier matin, nous sommes allés rendre visite à une classe de Terminales du collège voisin. Et là, les futurs bacheliers (ils sont âgés de 18 à 30 ans environ), nous ont interrogés sur la vie en France. Ici, aussi, les enfants nous posent plein de questions. Et ce qui ressort toujours, c'est leur attirance pour notre "confort matériel", voire, pour certains, pour les clubs de foot!! Mais... ils sont aussi conscients que le rythme occidental modifie les codes de rapports humains. Ici, on n'est pas trop à cheval sur les horaires, on a le temps! Mais chez nous, pas de temps pour les palabres ; et pas de confiance en tout le monde, pas de porte ouverte à tout le monde. 
Alors, c'est quoi le bon compromis?















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