samedi 17 février 2018

Ouidah ne nous ménage pas, mais le Lac Ahémé, on l'a adoré!



Assovo! Coucou tout le monde!

Nous avons quitté le territoire Fon, pour celui, plus au nord-ouest, du dialecte Adja. (Nous réapprenons donc nos rudiments!)

Il nous est arrivé plein d'aventures, depuis notre dernière connexion! :

Nous avons quitté mercredi matin Ouidah, la ville où, durant 3 siècles, étaient parqués les esclaves avant leur rachat par les Blancs... Ouidah, ville chargée d'une Histoire un peu lourde, où le poids des événements passés est tangible à chaque coin de rue... Ouidah, ville aussi de mon premier palu!... Ouidah, enfin, où, en rejoignant la plage, nous avons découvert... un noyé....


(L'arbre de l'oubli, autour duquel tournaient les esclaves avant leur embarquement, dans l'espoir de les désorienter, de leur faire oublier leur vie passée)


(Dur dur)



Bref, tournons la page, pédalons vers des horizons plus joyeux!!

Et là on a été servis!
Arrivée à Tokpa-Domé mercredi en fin de matinée, notre petite troupe, toute rouge (pas des coups de soleil, mais... du sable des pistes!!) a gagné le Lac Ahémé. Il est très beau, très sauvage, et merveilleusement propice aux baignades décolorantes!!!
Nous avons fait là la connaissance de l'adorable Jean, et de son ami le non-moins adorable Pamphile, qui... construit en ce moment sur pilotis un  magnifique village de bambous destiné à accueillir les touristes!
Autant vous dire qu'on s'est vite proposé pour jouer les cobayes!
Et Pamphile a mis la barre très haut :



Balade en pirogue, délicieux repas préparé par ses soins avec les poissons du lac... et la première nuit sur pilotis de notre bonne vieille tente! au son des grenouilles et du clapotis de l'eau!




(entre 2 baignades, awalé, nous maîtrisons à présent parfaitement!)


Nous avons unanimement décerné à Pamphile la note de 20/20!

Quant à Jean, il nous a raconté son lac.
Les branches dont se servent les pêcheurs pour "piéger" les poissons (en les y faisant pondre, provoquant une surpopulation... et l'épaississement de la couche sédimentaire du lac : celui-ci perd en profondeur) ; la déforestation qui en découle sur le plateau voisin : les petits animaux perdent leur habitat... Petit drame écologique local...
Ce lac est pourtant si beau, si paisible, espérons que le projet de Pamphile fera naître d'autres vocations : le tourisme écologique enrichirait ces villages!

Nous en tout cas avons passé là une formidable pause!
Nous pensons bien à vous et vous embrassons!




mardi 13 février 2018

MARGOT


Salut tout le monde!

Ici, il fait toujours aussi chaud, et nous sommes à Ouidah.
Maman ne se sentant pas très bien (notre première crise de palu !), elle est restée à l'hôtel, pendant que Papa, Raphaëlle et moi visitions la ville avec un guide.

Et, enfin, nous sommes allés visiter le Temple des Pythons. Ces serpents sont sacrés au Bénin grâce à une légende qui raconte qu'un jour un homme s'est aventuré dans la Forêt Sacrée en souhaitant tuer un animal. Celui-ci s'est transformé en python et a maudit le chasseur.

Pour en revenir à notre visite, un autre guide s'est occupé de nous dans le fameux temple des Pythons. Il nous a montré une statue représentant le Dieu du Métal (ça ressemblait plus ou moins à un tas gris!!!). On voyait dessus les restes d'un sacrifice (deux têtes de poulets et une partie de leurs plumes). Vraiment très charmant !!! Puis, notre guide est rentré seul dans une sorte de cabane en brique et en est ressortit... avec un python dans les bras !!! Quelques instant plus tard, l'adorable créature s'est retrouvée autour de mon cou (pas trop la saison des écharpes pourtant). C'est froid et ça bouge... Sinon, il est inoffensif (pas de venin) pour l'homme (Ouf!).



Le guide nous a ensuite passé à chacun le pauvre reptile autour du cou et des bras ; avant de nous inviter à entrer dans la "maison" (le temple) des pythons. Il y en avait sur le sol, les murs, dans des vases, dans un creux au centre de la pièce ; les serpents étaient partout ! Le guide s'absentant quelques instants, nous a donc laissés en (charmante) compagnie d'une cinquantaine de pythons ! Heureusement, les serpents n'étaient pas très vifs (la moitié dormait) et, à part un (qui visiblement voulait sortir), tous avaient peur de nous. Le guide est finalement revenu et nous a annoncé que pour nourrir (une fois par mois seulement) ces serpents sacrés, il suffisait d'ouvrir les portes de leur temple. Et oui : 50 pythons affamés partent une fois tous les mois en vadrouille dans toute la ville à la recherche de rats, souris, lézards ou autres pour se nourrir! Les gens sont habitués et rapportent eux-même les serpents. Heureusement pour nous, l'ouverture des portes de Février est déjà passée. On n'aurait qu'à moitié apprécié d'avoir un compagnon sous la tente avec nous !!!

Journée à fortes émotions !

dimanche 11 février 2018

De Cotonou à Hévié, un démarrage épicé

Mifongändji-ya ! Bonjour bonjour à vous tous !

Désolés, cet article a 2 jours de retard.
Il y a un petit échantillon de photos. Dès que nous aurons à la fois l'électricité et internet nous vous ferons passer la suite!!

Nous sommes donc bien arrivés au Bénin ; et avons plein de péripéties à vous raconter!
Alors nous avons atterri à Cotonou mardi soir à 22h45 (avec 3 heures de retard, ce qui semble être un moindre mal). Nous avons quand même profité du vol pour sympathiser avec Sourou… dont nous n’allons pas tarder à vous reparler !




Nous avons dormi dans les merveilleuses chambres d’hôtes de Nicole, assez proches de l’aéroport, comme de gros hippopotames pour ¾ de la troupe ; mais Raphaëlle souffrait d’un zona depuis 3 jours (il paraît pourtant que c’est rarissime chez les enfants ?) et la douleur l’a réveillée les premières nuits L .
Bon, malgré un peu de fatigue, nous avons fait appel à notre capacité d’adaptation pour supporter les 35 degrés de fin de matinée (alors qu’il neigeait mardi matin à Blagnac !), et avons bravement tenté de suivre la Route des Pêches, sensée nous mener à Ouidah. Seulement voilà, en raison de travaux, celle-ci est juste impraticable pour nos vélos chargés comme des dromadaires… Heureusement, un jeune motard, Mack, nous a proposé de nous guider pour rejoindre une route plus carrossable… puis, après le déjeuner, de transporter Rapha, et son vélo, sur sa petite moto !

C’est ainsi que, cahin-caha, nous sommes arrivés chez Jean, un guérisseur de brousse, près de Hévié. Après quelques palabres, il a, entouré de sa famille, concocté une drôle de mixture pour oindre le thorax tout abîmé de Rapha ! Et une tisane à nous faire boire à tous, parce que les bobos, n’est-ce pas, sont des problèmes collectifs.

Nous avons ainsi fini la journée sous la tente dans la cour de Jean, entourés de 15 nouveaux amis !
Mercredi, quoiqu’un peu reposés, nous avons encore bien souffert : les pistes que nous avons empruntées pour quitter la brousse étant fort fouillantes, constituées de sable profond, il nous a fallu durant plusieurs heures ahaner pour faire avancer nos braves petits vélos ! Pour tout vous dire, on a frôlé le découragement… Et nous étions, pour la Nième fois, arrêtés dans le bas-côté à l’ombre d’un manguier, lorsque… TATATAAA !! Qui voilà : Sourou !! Si si !! Notre amie rencontrée dans l’avion !! Accompagnée de son mari, au volant d’une grosse voilure !! Et qui dit grosse voiture, dit aussi… possibilité de transporter 2 petites gazelles, leurs 2 gros vélos, et même les sacoches des parents des 2 gazelles !!! Ouf ! (ou petit remake de l’épisode « Gérald et Lisette au Canada, ou de celui « Cristian » à Cuzco !! Quand on vous dit qu’on a une bonne étoile !!)
C’est ainsi que nous sommes, depuis hier, dans la brousse à nouveau, du côté de Ouedo, chez Sourou et ses amis.
 Nous en avons profité pour       -donner un coup de main sur la ferme, et peser des cochons,
                                                               -apprendre à piler les épices pour confectionner les plats d’ici,
                                                               -jouer au Uno avec les gens du village (et eux on essayé de nous enseigner l’awalé… mais c’est encore un peu obscur pour nous !!! Nous ne maîtrisons pas encore le Fon couramment !)
                                                               -nous gaver d’ananas, de papayes et de yovo sé (des oranges blanches…),
                                                               -et découvrir nos premiers petits déjs locaux, des bouillies à base de soja, de maïs ou de mil ! délicieux ! surtout lorsqu’elles sont accompagnées de dogons, sortes de beignets frits (pas trop diététiques peut-être, mais prenons des réserves !!)
Demain, nous pensons reprendre la route… pour Ouidah, que nous atteindrons donc avec 3 jours de retard !!! Bref, tout va bien, et nous nous régalons des sourires, des rires et de la gentillesse des gens !
Au fait, le zona de Raphaëlle est guéri.
Eizadé (à tout à l’heure), et maounifonmi (que Dieu nous réveille !!)

On vous embrasse bien fort.





Chanson en anglais pour débuter la journée d'école! En pleine brousse!


L'Awalé