samedi 3 mars 2018

Pas de soucis

Coucou tout le monde!

Petit mot juste pour vous rassurer : on n'est pas encore à Ouagadougou. Et même si on pense très fort aux familles des victimes, pour notre part ça va. Très bien même!

Compte tenu des circonstances, on a décidé d'attendre le dernier moment pour quitter le Bénin.
Coup de chance, nous avons fait la connaissance avant-hier d'un Béninois-Suisse qui peut nous amener lundi à l'aéroport! Ouf, cela nous épargne un minibus scabreux et tous les aléas qui vont avec!! Plus une station prolongée à Ouaga.

Pour faire patienter les filles ici, on a trouvé une piscine, où nous passons pas mal de temps. Dans l'Atakora (la seule montagne du Bénin!) : c'est la piscine la plus haute du pays!



Nos pensées émues vont à Jean-Noël et sa famille, pour leur garçon disparu : on vous envoie toute notre affection.

Pour vous autres, on vous espère en pleine forme, comme nous.
Météfou, métékouyou? Kolokolopani!



vendredi 2 mars 2018

Rapha : les animaux

Coucou tout le monde, c'est Rapha!

Ici, tout le monde va bien, enfin presque, maman est un peu malade mais elle s'en est bien sortie...
Bref, maintenant que vous avez rencontré avec Margot les animaux de la Pendjari, j'aimerais vous parler des autres.



Par exemple, la chèvre, qui rôde partout, à droite, à gauche, devant, derrière, et parfois au-dessus : c'est lorsque les gens les portent dans de grands paniers sur leur tête! Ça les fait bêler!! On n'a jamais fait 500 mètres sans voir une chèvre, inconscientes du danger, elles traversent tranquillement, et les motos, les zems, les voitures et parfois même les bus leurs cèdent le passage!!! Mais rassurez-vous, nous n'en avons encore jamais vu écrasées!



Après, on voit beaucoup de cochons, qui comme les chèvres passent sur les routes. Mais eux sont plus gourmands, ils mangent tout ce qu'ils trouvent (même les déchets, mais ça ne les rend pas malades d'après ce que j'ai pu voir!).

On trouve aussi des chats, qui semblent avoir la belle vie, et des chiens.

Il y a aussi d'autres animaux moins sympathiques. Comme les vipères, d'ailleurs, j'ai une anecdote à vous raconter : mon ami Fatao a un jour vu 2 vipères se battre, l'une d'elles s'est fait mordre et est tombée comme morte, mais l'autre vipère (qui l'avait mordue) est allée chercher des plantes et l'a soignée (incroyable, non?)

Dans la même famille des reptiles, ceux qu'on voit partout sont les margouillats : ce sont des gentils et jolis lézards, avec un dégradé de bleu foncé à orange.



J'adore aussi les oiseaux ici. On les entend chanter depuis avant le lever du jour jusqu'à la nuit! Mes préférés sont les soui-mangas, ce sont les cousins des colibris d'Amériques du Sud!

Bien sûr aussi ici il y a des pintades et des poules en pagaille. Leurs poussins se font souvent teinter en rose fluo, ou en bleu, ou en vert, peut-être pour les reconnaître, mais surtout pour qu'ils ne se fassent pas manger par les serpents, nous on trouve ça drôle, on dirait carnaval! 

Sinon, il y a plein de chauves-souris, même des diurnes! C'est peut-être pour cela qu'on ne souffre pas trop des moustiques! Et vous savez de quelle couleur sont leurs crottes? Elles sont bleu vif!!

Gros bisous et à bientôt!


jeudi 1 mars 2018

Margot: le safari


Nasuba à tous!


Comment allez-vous ? Pour nous, tout va pour le mieux : on a visité le parc de la Pendjari en safari ! Mais bon, reprenons depuis Natitingou où nous sommes arrivés vendredi pendant la nuit après 10 heures (+ une crevaison et une arrestation par la police) de minibus sur des banquettes inconfortables, sur une route trouée comme un gruyère. Mais ça, c’est une autre histoire…

Toujours est-il qu’on est arrivés (repoussants) dans un hôtel où, après une assiette de pâtes et une douche chaude, on a enfin pu dormir (comme des loirs). Samedi, nous sommes partis pour une journée de visites dans la ville. Et c’est dimanche qu’enfin, on est partis (à 7h, quand même) en 4*4 sur une route (bien grand mot) en direction du parc national. En effet, la voie était couverte de trous que Koffi (notre chauffeur) a savamment évités.

On a enfin atteint (sains et saufs) le parc de la Pendjari où on a démarré le safari, aux aguets. Et, à force de chercher, on a enfin pu voir notre premier animal : une pintade (oui, nous aussi, on était déçus). Heureusement, un peu plus loin on a croisé une bande de babouins et là on était super contents ! Cet animal, plutôt comique, semble se donner des airs de grand sage (parfois sans succès!).




On a ensuite vu des antilopes et des hippotrages (pour faire simple, c’est des chevaux avec des cornes). Très élégantes, avec leurs museaux allongés et leurs grandes oreilles, elles nous ont fait penser aux vigognes d’Amérique du Sud.


Puis, après un déjeuner rapide, on est repartis, mais sur le toit, cette fois. On était installés sur une banquette placée sur la voiture ; et ça change tout : on pouvait voir bien plus loin et avoir une vue plongeante sur les herbes hautes. Aussi, pour prévenir Koffi si l’on voyait un animal qui aurait échappé à ses yeux de lynx, on donnait un léger coup de pied sur le toit de la voiture. Notre guide nous a conduits jusqu’à une mare de laquelle il est possible de voir les animaux s’abreuver. On a donc vu quelques antilopes boire mais surtout, on a vu notre premier hippopotame (on aurait plutôt dit un gros caillou qui servait de perchoir à un héron).



Il y avait aussi quelques crocodiles (brrr !), on les voyait, nageant paisiblement, puis, d’un 

coup, disparaître de la surface de l’eau pour ressortir quelques mètres plus loin. Agréable, non ? On a repris notre visite pour aller observer d’autres mares, dans lesquelles on a surpris quelques phacochères, et un groupe d’éléphants. Mais c’est dommage car on était trop loin pour bien voir ces derniers (même avec les jumelles).

                                   (ce buffle avait 2 oiseaux sur son dos qui semblaient l'énerver)

Le soir, après une rencontre avec un immense troupeau de buffles, on a campé avec Corine, Aaron (un couple d’Américains venus enseigner l’anglais au Bénin) et Kounta (leur guide qui a veillé sur nous toute la nuit auprès d’un feu pour éloigner les lions, hippopotames ou autres animaux potentiellement dangereux).



Au dîner, on a tous mangé ensemble des spaghettis au poisson pendant que les hippopotames semblaient bien s’amuser dans l’eau… juste à nos pieds !! Et on a même entendu des buffles et des rugissements de lions.

Le lendemain, réveil avant le lever du jour pour avoir une chance de voir le célèbre et terrible lion. Les hippopotames ont encore fait un vacarme pas possible et Kounta nous a informé que ces pachydermes sortent de l’eau pour la nuit et, au matin sautent dans la mare pour avoir moins chaud. En même temps, je les comprends : il fait parfois 38 degrés dans la journée (à ces moments-là, je les aurais volontiers rejoints) ! On a ensuite fait la rencontre (agréable) de deux scorpions qui avaient passé la nuit bien au chaud sous nos tentes ; alors, pour le reste de la journée, on a levé les pieds en marchant !


Ensuite, on est repartis à l’aventure en quête de lion et on a vu une autre mare où un troupeau d’hippopotames se prélassait tranquillement (les petits barbotaient et semblaient déranger les plus âgés).


Et puis, le moment est venu d’entamer le chemin du retour (sans s’arrêter, pour respecter l’heure de sortie)… jusqu’au moment où un éléphant de 4 mètres de haut nous a barré la route ! Notre chauffeur à qui rien n’échappe pourtant ne l’a pas tout de suite vu. Heureusement, on a tellement frappé le toit de la voiture, qu’on l’a finalement senti piler, faire déraper la voiture puis reculer rapidement pour rester à distance respectable du pachyderme en colère. Celui-ci faisait de grands mouvements avec ses oreilles pour nous témoigner son agacement. Il s’est décalé pour feindre de s’intéresser à une touffe d’herbes sèches.



Lorsque notre 4*4 l’a dépassé en trombe, il a fait volte-face et a commencé à charger la malheureuse voiture qui ne devait à tout prix pas caler ! Enfin, l’éléphant s’est arrêté et on a quitté le parc rapidement. Tant pis pour le lion. On a quand même fait un arrêt près d’une adorable famille d’éléphants (on sentait Koffi tendu !).


A la sortie du parc, encore secoués par la montée d’adrénaline, on a choisi de faire une halte aux cascades de Tanougou. Après une bonne baignade et un pique-nique équilibré (pain sec + thon + mayonnaise), ça allait déjà mieux !!! De retour à l’hôtel, on nous a informés que l’éléphant dont nous avions fait l’heureuse rencontre quelques heures plus tôt, avait été agressé par des braconniers et gardait une rancune acérée envers les hommes. Ainsi, il s’en est pris à nous en pensant que nous étions potentiellement dangereux. Voilà, voilà, on n’a peut-être pas vu le célèbre lion, mais on est vraiment super contents et cette expérience restera inoubliable pour nous !



Aki suba ! Bisous à tous !


Margot